Normandie I

Normandie - croix, colliers et pendentifs

 

 

La Normandie a longtemps été une province très riche. Régulièrement envahie puis colonisé par les Vikings, elle a pu financer ses propres invasions et a conquis avec succès l'Angleterre en l’année 1066. Ses richesses provenaient de ses terres fertiles produisant des céréales, du cidre, du Calvados, des fruits et des légumes ainsi que des produits laitiers et du bois. Certains des plus anciens bijoux régionaux françaises sont nés en Normandie au milieu du XVIIIe siècle et ont rapidement évolué pour prendre des formes nombreuses et distinctes. Le strass a été rapidement adopté par les bijoutiers normands une fois inventé en Allemagne et a remplacé les pierres de quartz taillées utilisées jusque-là. Les diamants n'ont jamais été utilisés en Normandie, en effet on ne les trouve que dans les bijoux régionaux flamandes et provençaux.

 

Les croix normandes

 

 

Croix bosse
 

En 1801, Mr. Masson Saint-Amand, préfet de l'Eure, a envoyé au nouvel ministre de l'intérieur Jean-Antoine Chaptal son rapport sur l'état du département pour montrer l'évolution depuis la révolution de 1789. ".......Les femmes âgées portent des cornettes très simples; les plus jeunes, et particulièrement celles qui fréquent les marchés des villes, portent des coiffes dont le fond s’élève en pyramide avec grâce au-dessus de la tête, et contre lesquels elles rattachent de longues barbes garnies de dentelles : presque toute, en hiver, ont des capotes à capuchon d’étamine ou camelot noir, doublées le plus souvent d’espagnolette blanche.  Une de leurs parures favorites, qui, dans les traités de mariage, figure avec l’anneau conjugal, c’est une croix d’or avec un cœur attaché à un velours noir, dont elles ornent le cou ; les croix très larges, dans certaines contrées, sont relevées en bosse ou montées en pierreries qu’on tire des environs de Caen, avec divers ornemens (sic) d’un travail particulier."  (1)
 

 


Portrait de jeune fille en costume Normand par Jean François Marie Bellier,
elle porte une croix bosse sur chaine jaseron avec pendants d'oreilles
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Les croix bosses normandes, également nommées "croix relevées en bosses" ou croix "à la pointe de diamant", datent entre 1750 et 1820, bien que des rééditions aient été faites vers la fin du XIXème siècle.  Elles sont toujours biface et souvent très grandes (jusqu'à 13cm), creuses et faîtes en or ou en argent repoussé tandis que les coulants, connus sous le nom "coulants brodés", sont agrémentés par des filigranes ou par des reliefs en repoussé imitant les filigranes.  La fonction du coulant est de pouvoir ajuster la hauteur de la croix sans être obligé de défaire le ruban noué derrière le cou. Les coulants portent généralement poinçons que les croix, ce qui prouve qu’elles ont été achetées en même temps que la croix, ce qui n’est pas toujours le cas avec les coulants d’autres croix. Comme pour beaucoup des grandes croix, la partie inférieure était articulée pour permettre plus de mouvement et réduire la tension sur les intersections. Toutes les croix bosses ont un décor à base de facettes bien qu'il en existât au moins quatre types, tous illustrés ci-dessous.   Trop fragiles, les croix bosses furent supplantées par les croix de pierres ou croix drilles, plus scintillantes avec leurs strass, puis par les croix de Rouen.  Aujourd'hui, les croix bosses en or datent d'avant 1820 sont parmi les bijoux régionaux les plus difficiles à trouver.
 

Bien que plusieurs références parlent de croix bosses remplis de plâtre ou de crin de cheval, je n'en ai jamais rencontré une seule fourrée ainsi, et je considère que leur existence n'est qu'anecdotique. (4)   Par exemple, aucun exemplaire dans la collection du musée de Martainville n'est fourré.   Il est à noter que depuis toujours il est interdit en France de fourrer un bijou ; la loi exige que le client puisse déterminer le poids exact de métal précieux dans un bijou.  Même un briquet en or doit être construit de façon qu'on puisse glisser le mécanisme hors de l'étui en or sans outils.  Les agents du bureau de garantie de Rouen ont perdu un procès intenté contre un bijoutier de Rouen pour les cônes de ses croix de Rouen fourrés et depuis la jurisprudence a accepté le fourrage dans certains cas pour renforcer l'objet.  Mais il est peu probable que les bureaux de garantie aient acceptés que des croix entières soient fourrées.

 

 

 

Croix bosse type I

 


Croix bosse normande de type I en or, 1762-1768

 

Double face et creux, le décor de la croix bosse type I est fait pour simuler des pierres à facettes afin d'en augmenter l'éclat. La partie inférieure de la croix est articulée. Peut-être la plus ancienne des croix brosses, cette croix se distingue par les cercles de filigrane autour du centre. L'exemplaire illustré comporte des poinçons de Caen de 1762 à 1768 tandis que l'exemplaire du musée de Martainville, plus grande (60 x 90mm, 9 grams) comporte des poinçons de charge pour Caen et Alençon de 1762 à 1768.

 

 

 

Croix bosse type II

 

 


Croix bosse normande de type II en or, 1798-1809

 

La croix bosse de type II est semblable à la croix de type I, cependant, le centre est décoré de rangées de petites sphères entrecoupées d’éléments en relief qui ressemblent à des pierres facettées.

 

 

 

Croix bosse type III

 

 

                   
Petite croix bosse en or repoussé, 1798-1809, type III

 

Similaire en forme des croix bosse types I et II, sur la croix bosse de type III tous les éléments sont décorés avec des lignes de petits sphères séparés par des zones en relief ressemblent au métal ciselé. Tous ces trois premières types de croix bosse ont un anneau de suspension qui passe dans un élément à palmette ou fleur de lys sur lequel les poinçons sont insculpés.

 

 

 

        
Croix bosse normande de type III en or avec son coulant, recto - verso

 

 

 


Grande croix bosse, en or repoussé, type III, 1798-1809

Petite croix bosse en or repoussé, type III, 1798-1809
   

 


Grande croix bosse de type III en or repoussé, 1798-1809

 

 


Croix bosse de type III en argent repoussé avec sa ganse pailleté, 1775-1781

 

 

 


Croix bosse en argent exposée à la musée des
traditions et arts normands, Martainville

 

 


Grande croix bosse en or exposée sur marotte
à la musée des traditions et arts normands,
Martainville

 

 

 

Croix bosse type IV

 

Sur la croix bosse type IV, similaire au type III, la patte de suspension en forme de fleur de lys ou de palmette est remplacée par un élément rond similaire aux autres éléments mais plus petit et le coulant est relié directement à la croix par cet élément (voir les illustrations ci-dessous). Les éléments sont reliés entre eux par des tubes assez longs et visibles. Il est probable que ces croix sont des rééditions tardives, car les deux exemples dans le Musée des Arts et Traditions Normands de Martainville ainsi que celui en vermeil ci-dessous ont des poinçons utilisés entre 1838 et 1919. L'exemplaire dans la collection du Musée National des Arts et Traditions Populaires est en argent et assortie d'une paire de pendants d'oreilles et comporte les poinçons de 1838 à 1919 ainsi qu'un différend de Brest. Cette croix a été collectée par Lionel Bonnemère avant 1901. (2) 

Il y avait une mode en Angleterre de porter des bijoux régionaux français et européens après l'exposition international de Londres en 1872 et il est probable que ces croix ont été rééditées pour le marché anglais et français après cette date par les mêmes fabricants parisiens, normands et bretons qui fournissaient les revendeurs en autres bijoux français. La croix illustrée ci-dessous a même été trouvée dans un écrin anglais.

 


Variété de croix bosse type IV avec élément supplémentaire et coulant fixe et ses pendants d'oreilles assortis

 

 

 

 



 

Croix bosse tardive de type IV en vermeil repoussé


 


Croix bosse tardive en argent repoussé, vers 1880 type IV, elle manque le coulant

 

 

 

Bijoux "normands" faits avec des éléments de croix bosse

 


Collier et deux bracelets en argent avec variété de croix bosse tardive, type IV

 

Suite à l’engouement du public pour les bijoux "paysans" stimulé par l’exposition international de Londres en 1872, les fabricants de bijoux rivalisaient en inventivité pour sortir des modèles. Le musée Victoria and Albert à Londres possède tout une collection de bijoux paysans achetés lors des expositions internationales à Londres, y compris des croix bosse. Il existe même des bijoux "normands" faits en Angleterre.Dans l'article par Jane Perry (7) on découvre que des ceintures, boucles de ceinture, boutons, bracelets, colliers et broches ont été faits avec le motif des croix bosses pour le marché anglais. A la fin du XIX° se mit en place un marché du bijou régional comme souvenir auprès des touristes français et étrangers en visite en Normandie.

 


Broche formée avec éléments d'une croix bosse, argent

 

 


Cinq boutons en argent assortis d'une croix bosse

 

 


Boucle de ceinture en argent et acier

 

 


Agrafe de capot, argent, fin 19ème siècle

 

 


Collier faisant parure avec une croix bosse, argent

 

 

 

 

Quadrille ou croix de pierres
 

Les croix de pierres sont quelquefois appelées quadrilles (surtout autour de Saint Lô). (4)  Leur nom vient de leur méthode de fabrication. Une matrice est poussée dans un morceau d'os de seiche afin de former une impression en creux. Ce moule est ensuite noirci avec la flamme d'une bougie pour le protéger et également pour le lisser en réduisant les petites nervures créées par la structure même de l'os. Deux moules ainsi formés sont attachés ensemble puis le métal en fusion est introduit.  La croix, une fois démoulée, est corrigée et ajourée avec un outil appelé drille, d'ou son som quadrille (croix drille). Des petits cônes sont ensuite soudés sur la croix et une fois la structure prête, des pierres en quartz (trouvées près d'Alençon et appelés diamants d'Alençon) (5)) ou en strass (pierres de Rhin) sont serties dans les chatons. 

Les diamants d'Alençon étaient exploités depuis fort longtemps; il y a mention dans Le Romain Comique de Paul Scarron, publié en 1651 - " ...je luy ay fauvé la vie dans Paris aux defpens de deux bons coups d'efpée, & il en a efté fi mefconnoiffant qu'au lieu de me fuivre quand on me porta à quatre chez un Chirurgien, il paffa la nuiet à chercher dans les boues je ne fçay quel bijou de diamans d'Alençon, qu'il difoit que ceux qui nous attaquèrent luy avoient pris." (6)

Dans l’inventaire de Gabrielle Dubois établie en 1663, se trouvait « Un poinsson pour mettre à la tête où il y a un grand diamant deslancon (d’Alençon) fin enchâssé, en or émaillé»   -  100 livres.


Les "diamants d'Alençon" étaient trouvés dans les carrières de granit, notamment de Beauséjour, de la Cette, de la Butte du Pont-Percé, de Pont-Percé et de la Galochère, toutes situées sur la commune de Condé-sur-Sarthe proche d'Alençon.  Les carrières de Hertré n'ont pas fourni de "diamants," bien qu'elles soient citées par plusieurs auteurs. (5)

 

 

 

 

 


Croix de pierres ou quadrille
Normandie, or et strass

 
Quadrille ou croix de pierres
Normandie, or et strass


 


croix drille ou croix de pierre, or et strass

croix drille ou croix de pierre, or et strass

croix drille ou croix de pierre, or et strass

Quadtrille  ou croix de pierres, Normandie, or et strass


 

 

         
Croix en or et strass dans son écrin, les strass sont taillés avec la table en point   Cette croix a certaines caractéristiques des croix drilles
mais n’a pas le bélier de suspension en forme de V.  Croix tardive et probablement une production pour le marché touristique.

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Si on regarde attentivement les croix normandes, on remarque une évolution avec le temps car elles deviennent de plus en plus travaillées et agrémentées de plus de strass.  La forme de la croix devient alors très stylisée, à tel point qu'on ne voit presque pas une croix en la croix de Rouen. Si on compare les trois photos ci-dessous, on distingue l'étape intermédiaire entre la croix drille très travaillée à gauche et la petite et précoce croix de Rouen à droite.  La différence la plus notable entre une croix drille et une croix de Rouen, réside dans le fait que pour cette dernière les bijoutiers ont abandonné l'étape de fonte dans un moule pour passer directement à la découpe et au reperçage de la croix dans une plaque d'or. 


En examinant la croix drille à gauche ci-dessous, on peut distinguer une sorte de forme carrée composée d’ajourées en or entre les bras de la croix. Il est toujours visible sur la croix au centre mais sur la croix de droite, on constate que les ajourées se sont élargies pour ne laisser apparaître que de très petits coins du carré. Et sur les croix de Rouen en bas, il ne reste aucune trace de la carrée. L’évolution de la forme de la petite croix drille vers la spectaculaire croix de Rouen est terminée.
 





Croix drille 
ou croix de pierres
Normandie, or et strass


Croix de Rouen précoce 
avec son coulant en rose,
Normandie, or et strass
 
Croix de Rouen
avec son coulant cœur,
Normandie, or et strass

 

 


Croix drille portée par une femme des environs de Coutances
musée des traditions et arts normands, Martainville

 

 

 

Croix de Rouen

 

Visiteurs à Rouen entre 1820-1880 étaient étonnés de voir les femmes portant les grandes croix de Rouen, spécifiques à la région. Faite d'une plaque d'or légèrement bombée (pour la rendre plus solide) et ajourée par reperçage à la scie bocfil, la croix de Rouen est sertie de petits strass. Habituellement la croix de Rouen était portée, avec son coulant, sur un ruban de velours noir, mais on la trouve quelquefois sur une chaîne jaseron. Aujourd'hui on trouve des croix de Rouen anciennes un peu partout en France, suggérant qu'elles ont dû être très appréciées comme souvenirs pour des touristes visitant la Normandie après 1870.

 

 

         
 Croix de Rouen, or repercé et strass

 



croix de Rouen avec  son coulant, 
Normandie, or et strass

 croix de Rouen avec son coulant et
son ruban, Normandie, or et strass

croix de Rouen avec  son coulant, 
Normandie, or et strass

Croix de Rouen avec son coulant,  Normandie, or et strass

 

 


croix de Rouen, 
or repercé et strass


croix de Rouen, 
or repercé et strass


croix de Rouen tardif,
difficile de distinguer la forme d'une croix!

Croix de Rouen tardives, difficile de distinguer la forme d'une croix!

 

 


Parure de croix de Rouen avec son coulant et pendants d'oreilles, Normandie, or et strass

 

 


Parure de croix de Rouen avec son coulant et pendants d'oreilles, Normandie, or et strass
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Croix de Rouen avec son coulant, Normandie, or et strass

 


 Croix de Rouen, or repercé et strass

 


Croix de Rouen avec son coulant, Normandie, or et strass
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Rare croix de Rouen en plaqué or et strass - ces croix sont presque toujours en or, très peu en plaqué or n(ont survécu.

 

 

 

Croix dite de Saint-Lô
 

La croix dite de Saint-Lô était portée surtout en basse Normandie, moins prospère que l'haute Normandie, et est presque toujours faite en argent sertie de strass ou, pour les plus anciennes, avec du quartz des environs d'Alençon. Des rares exemplaires se trouvent en or. Le nom croix de Saint-Lô vient de leur lieu principal de fabrication, bien qu'elles aient été fabriquées dans d'autres villes. Très similaires aux croix drilles en or, on remarque cependant que les croix de Saint-Lô sont agrémentées de cinq strass beaucoup plus grands que les autres et que l'anneau de suspension est caché derrière. Ces croix sont faites en argent ou en or très fine, repoussé et fourré. Les coulants sont rares sur les croix de Saint-Lô et ont souvent des poinçons différents de la croix, suggérant qu'ils étaient achetés séparément ou remplacés.
 

 


croix dîte de de Saint Lô, Normandie, argent et strass


croix dîte de de Saint Lô, Normandie, argent et strass


croix dîte de de Saint Lô, Normandie, argent et strass

Croix dite de Saint-Lô, Normandie, argent et strass

 


Croix de Saint-Lô avec son coulant, argent et strass

 

 


  Croix de Saint-Lô (copie récent)
bijou normand, argent et strass

Croix de Saint-Lô, argent
et strass rouge et blanc


Croix de Saint-Lô
bijou normand, argent et strass

 

 

 


Croix de Saint-Lô avec son coulant, argent et strass

 

 


Croix de Saint-Lô, argent et strass

 

 

         
Croix de Saint-Lô en argent et strass avec les pointes de la culasse peint en noir

 

Vers le fin du XIX siècle, les bijoutiers parisiens qui fabriquaient des bijoux régionaux français faisaient de leur mieux pour les rendre aussi antiques en apparence que possible. Sur les diamants et les strass anciens, le point de la culasse formée par la réunion des facettes, au lieu d'être en un seul point, était facettée, et donc pour que les pierres de taille modernes ressemblaient aux anciennes, les bijoutiers peignaient une tache noire sur la colette de la pierre.

 


Grande croix de Saint-Lô en argent et strass
cette croix a été trouvé dans son écrin d'origine,
dépourvu de place pour loger un coulant

Ecrin pour la croix de Saint-Lô illustrée à gauche
carton et cuir

 

 


Croix de Saint-Lô, Normandie, or et strass

 


Croix de Saint-Lô, Normandie, or et strass

 

 


Croix de Caen

 

La croix de Caen est très similaire à la croix de Saint Lô, cependant on remarque une forme plus carrée dans le dessin autour du centre de la croix, similaire à la croix drille, et elle est suspendue d'un coulant en forme de nœud. La croix de Caen n'a pas des grandes strasses comme les croix de Saint Lô. Elle diffère de la croix drille car elle n'a pas la charnière caractéristique en forme de V de cette dernière.

 


Croix de Caen en argent et strass exposée
à la
musée des traditions et arts normands, Martainville

 


Croix de Caen en argent et strass exposée
à la musée des traditions et arts normands, Martainville, 76

 

 

 

Croix papillon ou croix de Flandres

 

Ces croix papillons, bien que d'origine flamande, étaient également portées dans le nord de la France et même en Normandie entre 1770 et 1840. (Il convient de se rappeler que la Belgique était une province française entre 1793 et 1815). En Belgique elles sont connues sous le nom "croix à la Jeannette". Elles sont faites en argent serties de diamants taillés en roses et ont une fine couche d'or au dos pour les empêcher de noircir les vêtements. Souvent attribués au sud de la France en les confondant avec les croix papillons provençales (à voir dans la section Provence de ce site), ces croix sont différentes et bien flamandes.



 Croix papillon, c1800-1840
en or, argent et diamants

 

 


 Croix papillon, c1800-1840
en or, argent et diamants

 

 

 

 

 

 


 Croix papillon, c1800-1840
en or, argent et diamants

  

 

 

Colliers

bijoux normands

 

Collier esclavage
 
 
 
 

collier esclavage
.


Collier esclavage normand en or avec des plaques en émail de Bresse
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Comme les autres bijoux normands, les spectaculaires colliers dits esclavage avaient une origine très simple qui a évolué rapidement au fur et à mesure que la richesse de la France augmentait.  Vers 1800 déjà les parisiennes portaient un collier formé de chaines en or reliant une ou plusieurs plaques.  Mais en Normandie le collier esclavage a évolué en parallèle. Il y avait d’abord une simple chaine en crin de cheval, fermée avec un petit fermoir en or en forme de plaque.  La plaque est devenue de plus en plus grande et décorative et était quelquefois émaillée avec un motif de pensée.  Le crin de cheval fut remplacé par une chaine en plaqué-or ou en or et la large plaque commençait à être portée devant le cou et non plus à l'arrière.

 

 

 

 

 

 

Collier en crin de cheval tressé avec fermoir en or

 

 


Collier en cheveux tressé avec fermoir en or émaillé
 

 

    
Collier en cheveux tressé avec fermoir en or émaillé, recto verso

 

 

 

  Plaque fermoir en or émaillé


Petit plaque fermoir en or émaillé


 Plaque fermoir en or émaillé

 

Avec l’agrandissement de la plaque il est devenu nécessaire, pour éviter qu'elle se retourne, de souder deux chaines de chaque côté de la plaque qui rejoignait la chaine principale.  L’auteur Jules Barbey d’Aurevilly, dans son livre “L’ensorcelée” publié en 1850, définit l’esclavage comme “ bijou consistant généralement en deux bracelets attachés par une chainette ». (2)

 

 


Collier dit esclavage, Normandie, or et émail.  Notez comment le fermoir est porté par le devant ;
on peut comprendre comment Jules Barbey d’Aurevilly a pu le décrire comme "deux bracelets attaché
s par une chainette".

 

 

Cette description est très intéressante et, bien que succincte, est une bonne façon pour un homme de décrire les esclavages précoces et elle donne une possible explication logique pour l’origine du nom : les esclaves noirs étaient souvent entravés par un anneau ou chaine fixée autour de chaque mollet ou poignet et relié par une courte chaine.  Il a été souvent suggéré que le collier esclavage a pris son nom par l’état de soumission dans lequel une femme se trouvait après son mariage. Cependant il est peu probable que les femmes de l’époque auraient accepté un tel nom pour un de leurs bijoux le plus apprécié. Dans son excellent livre "La bijouterie français au 19ème siècle", Henri Vever n'utilise jamais le terme "collier esclavage", mais seulement "collier monté en esclavage." Henri Clouzot, conservateur du musée de Trocadéro, parlait de "colliers de cou disposés en esclavage." Il semble donc que ce terme vient du fait que souvent les chaînes sont entremêlées, celui du gauche de la plaque passant à travers de celui du droit et vice-versa. Chaque chaîne est donc entravée par une autre.


La plaque unique fut remplacée rapidement par trois plaques, voire cinq, souvent très décoratives, avec jusqu’à cinq chaines les reliant entre elles, parfois émaillées. Le collier cessa de s’ouvrir par le devant et un fermoir fut fixé sur l'arrière. Il est possible qu'un médaillon ou qu'un jeu de chaines supplémentaires fut offert à la femme pour marquer chaque naissance d'un enfant.

 

 

 

Les bijoutiers en Normandie assemblaient les colliers esclavage sur commande avec les plaques gravées et émaillées, ces derniers venant souvent de Bourg-en-Bresse or Paris et avec des chaines décoratives achetées au mètre auprès des fabricants parisiens.  J’ai eu plus d’une centaine de colliers esclavage entre mes mains et je n’en ai jamais vu deux d'identiques.

Sur les colliers esclavage normands les plaques étaient presque toujours ovales, agrémentées par des décors émaillés, bien que quelques exemplaires avec des plaques rectangulaires existent.  En revanche, dans la région de l'Auvergne, les plaques étaient presque toujours rectangulaires.  Les colliers esclavage ont été le plus populaires vers 1830-1840 avant d'évoluer vers les colliers draperie, plus sobre et facile à porter.

 

 

 

 

Carte postale ancienne de Normande avec bonnet rond et collier esclavage

 


Il est prétendu dans certains ouvrages qu'un collier esclavage pouvait coûter jusqu'à mille francs voire le prix de deux vaches.  Ce qui est tout à fait impossible.  Bien qu'un collier esclavage en or fût un bijou onéreux et pas à la portée de tout le monde, mille francs, l'équivalent de dix mille euros aujourd'hui, est une somme trop considérable pour un tel bijou. Ces colliers sont très légers et pèsent entre cinq et vingt-cinq grammes d'or en dix-huit carats.  Les pièces Napoléon contenant 6.4 grammes d'or à vingt-deux carats ont circulé à leur valeur faciale de vingt francs jusqu'à la première guerre et le coût pour transformer un ou deux Napoléons en un collier est bien moindre que mille francs.  Marguerite Bruneau dans son excellent ouvrage Histoire du costume populaire en Normandie parle d'un collier esclavage de quinze grams expertisé à trente-deux francs en 1832 à Saint Lô. (4)


Collier dit esclavage,
Normandie, or et émaux de Bresse

 

 

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Collier dit esclavage avec motif de deux cœurs brulants sur un autel, or et émail bleu

 

 


Détail du collier avec motif de deux cœurs brulants sur un autel, or et émail bleu, agrandi 200%

 

 

 


Collier dit esclavage,
Normandie, or et émaux de Bresse

 


Collier dit esclavage, Normandie, or et émail, 1809-1819
motif de chien (pour symboliser le fidélité) devant deux cœurs enflammées sur un autel
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Détail d'une plaque (2X)
 
Détail du fermoir (2X)
 
Détail d'une plaque  (2X)

 

 

 


Collier dit esclavage, Normandie, or gravé et découpé, Rouen 1809-1819
motif de deux tourtereaux
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Détail de la plaque centrale (2X)

 

 


Détail du collier dit esclavage,
"je vous M"

Collier dit esclavage, Normandie, or et émail (réduit)

Détail du collier dit esclavage,
"pensée (pensez) à moi"

 

 

 


Collier dit esclavage, Normandie, or et émail
"Unis pour la vie"
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Détail de plaque centrale

 

 


Collier dit esclavage, Normandie,
or et émail.  La plaque centrale est un fermoir


Collier dit esclavage, Normandie,
or, strass et émaux de Bresse

 

 


Collier dit esclavage, Normandie, or et émail Bressan

 

 


Collier dit esclavage, Normandie, or et émail Bressan
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Collier fait avec trois fermoirs plaque, Normandie, or et émail
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Collier dit esclavage, Normandie, or et émaux de Bresse
Les colliers esclavage étaient des cadeaux de noces, mais parfois faisaient les frais lors des disputes familiaux.  En cours de restauration.

 

 

 

Les colliers esclavage étaient souvent fermés par un fermoir-plaque émaillé, et on trouve occasionnellement de simples chaines avec pour seule décoration le fermoir émaillé.  On pense qu'ils étaient des précurseurs de colliers plus travaillés ou qu’ils étaient portés par des femmes moins fortunées.  Mais n'est-il pas également envisageable qu'ils pouvaient être offerts à des femmes lors de leur mariage avec l'intention d'ajouter des plaques et chaines pour faire des vrais colliers esclavages pour la naissance des enfants ou quand les finances le permettaient ?  Les revers de fortune ou l'absence de naissances peuvent alors expliquer pourquoi certains sont arrivés jusqu'à nous intacts.

 

 


Collier normand avec fermoir-plaque émaillé avec motif de pensée
(notez les trous supplémentaires)


 

 

 

Collier d'Yvetot

 

Les colliers d'Yvetot, nommé après une bourgade prospère près de Rouen, étaient portés entre 1800 et 1840 dans l'Haute Normande, bien que toujours fabriqués et poinçonnées à Paris avec le faisceau de licteurs ou la tête de sanglier. Toujours en argent serties de strass, ce sont de bijoux assez spectaculaires.

Les colliers d'Yvetot étaient souvent vendus avec une croix et un pendentif en forme de plaque ou d'un Saint Esprit qu'on pouvait échanger selon l'occasion.  Un ruban en velours fixé aux bouts permettait le collier à être porté et rendait le collier moins cher, plus léger, plus confortable et réduisait probablement l'usure et des taches sur le col de la robe.  Quand les colliers d'Yvetot sont passés de mode, ils étaient démontés et seulement les croix gardées pour être portées avec des chaines moins clinquantes.  C'est pour cette raison que les colliers d'Yvetot complètes sont assez rares de nos jours.   On les trouve aujourd'hui aussi souvent dans les salles des ventes de Paris qu'en Normandie donc il est possible qu'ils étaient également portés à Paris.  Il y avait une mode à Paris pour porter et collectionner les bijoux "paysans" vers 1880, donc il est également possible que ces colliers soient trouvés à Paris pour cette raison.

bijoux normands


 Collier d'Yvetot, argent et strass

ijoux nor

 

 


 Collier d'Yvetot, argent et strass
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 Collier d'Yvetot, argent et strass sur ruban

 

 

 


 Collier d'Yvetot, argent et strass

 


Croix d'Yvetot, or et strass

 


Croix d'Yvetot, or et strass
 
Croix d'Yvetot, or et strass
 
Croix d'Yvetot, or et strass


poinçon tête de sanglier (Paris)

 

         
Parure de bijoux en argent accompagnant collier d'Yvetot sur ruban velours ci-dessus

 

 

bijoux normands anciens

Pendentifs

 

Pendentif Saint Esprit normand
 

Ces pendentifs Saint Esprit, typique de la Normandie, ont un motif d’une colombe volant tête en bas et portant un rameau d’olivier ou, plus rarement, une grappe de raisins dans son bec. On voit quelquefois d’autres petits oiseaux bequetant les olives ou raisins. Les Saint Esprit normands sont généralement fait en argent, serties de strass, et sont plus rares en or. Les anciens Saint Esprits étaient très simples et petits, en argent sertie de quelques strass, cependant ils sont rapidement évolués en larges pendentifs très élaborés et sertie avec une centaine de strass. On trouve des exemplaires en or très élaborés avec des poinçons de 1809-1819. On remarque que malgré leur évolution vers des motifs de plus en plus embellis et fleuris, les Saint Esprit ont toujours gardés le motif de nœud en haut. Certains historiens disent que les Saint Esprits normands ont été portés par des Protestants et les croix par des Catholiques, d'autres disent que ce n'est pas vrai. Aujourd'hui il est difficile de connaitre la vérité.........

bijoux normands anciens

Saint Esprit normand en argent et strass


Saint Esprit normand, or et strass
 
Saint Esprit normand, or et strass

Saint Esprit normand, or et strass

bijoux normands anciens

Saint Esprit normand en argent et strass

 


Saint Esprit normand, argent et strass

 


Saint Esprit normand, argent et strass

 

 

 

 

         
Saint Esprit normand, argent et strass

bijoux normands anciens

Saint Esprit normand en argent et strass

 

bijoux normands anciens

Saint Esprit normand en argent et strass

 
Saint Esprit normand en or et strass, recto
 
Saint Esprit normand en or et strass, verso
 

 

 

         
Deux Saint Esprit normands en or et strass

Saint Esprit normand en argent et strass

 

 

 

 

 


Saint Esprit normand en or et strass

 

 

 

 



Saint Esprit normand en argent et strass

 


Saint Esprit normand en or et strass

bijoux normands anci

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bijoux normands anciens

Saint Esprit normand

saint-esprit-bijoux-normands-or-6511en argent et strass


Saint Esprit normand
en or et strass


Saint Esprit normand
en or et strass

 

Saint Esprit normand
en argent et strass
(un oiseau manquant)

 

 

bijoux normands anciens

Saint Esprit normand en argent et strass


Saint Esprit normand
en or et strass
1809-1819

Saint Esprit normand
en or et strass

 

grande Saint Esprit normand
en argent et strass
1809-1819

bi

Saint Esprit normand en argent et strass

                
Grand pendentif Saint Esprit normand en argent et strass

 


 

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Très grand Saint Esprit normand en or et strass
recto

 

 

 


Très grand Saint Esprit normand en or et strass,
verso

 

 

 

 

 

Pendentif Vlaamse Hart

 

Les pendentifs Vlaamse Hart sont nés à Anvers vers la fin du 18ème siècle et sont faits en argent sur or, sertis de diamants roses. Les plupart ont été fabriqué entre 1800 et 1850.   Sur 38 exemples dans les trésors des églises d'Anvers, 10 sont dépourvu de poinçons, 6 sont de Belgique de sud, 14 de Mechelen, 7 d'Anvers et un de Gent.  “Vlaamse Hart” se traduit par “cœur flamand” et les pendentifs représentent le cœur de Marie.  Il existe deux sortes de Vlaamse Hart : un est représenté par une simple couronne de fleurs sur la partie supérieure et était souvent offert pour la fête des mères, tandis que l’autre, qui était offert comme gage d’amour, est décoré avec un arc, un carquois de flèches, une torche brulante et parfois des branches.  Les Vlaamse Hart étaient souvent portés dans le nord de la France et on les trouve parfois en Normandie.  (Il convient de se rappeler que la Belgique était une province française entre 1793 et 1815)  1

 

 


Pendentif Vlaamse hart en or, argent et diamants

 
 

 

 


Pendentif Vlaamse hart en argent et diamants
avec attributs d'amour

 

 

 


Pendentif Vlaamse hart en or, argent et diamants
avec attributs d'amour (diamant central manquant)

 

 

Pendentif fleurette

 


Pendentif normand en or avec motif de corbeille en émail
quelquefois suspendus à des colliers esclavage mais souvent seuls, on trouve ces pendentifs exclusivement en Normandie


 

 
bijou

Ces plaques pendentifs décorés avec des motifs émaillés de corbeilles de fleurs ou des pensées et mots « A MOI » sont typiquement normands et se retrouvent parfois suspendus à des colliers esclavage. 

Les fleurs sont un motif populaire dans les cadeaux d'amour ; il y a un vieux verbe "fleureter" qui vient de "fleurette", dont les anciens dictionnaires donnaient la définition suivant - "Fleurette, petit compliment d'amour dont les fleurs sont à la fois le prétexte et les termes de comparaison."  Il est dommage que ce joli terme ait été remplacé par l’anglais flirt.x norm

 

 

a

 

(1)   MASSON SAINT-AMAND, Armand Claude, Mémoire statistique du département de l'Eure, adressé au ministre de l'Intérieur d'après ses instructions par M. Masson Saint-Amand, préfet de ce département, publié par ordre du gouvernement.  A Paris, de l'imprimerie impériale, an XIII (rapport basé sur des observations faits en 1801, publié en 1805)

(2)   POULENC, Monique & MARGERIE, Anne-Michèle., Les bijoux traditionnels français, Musée des arts et traditions populaires, RMN, 2005

(3)   BOURET, Brigitte., Bijoux et orfèvres en Haute Normandie au XIX siècle, Musées départementaux de Seine Maritime, 1993

(4)   BRUNEAU, Marguerite., Histoire du costume populaire en Normandie, Cercle d'action et d'études normandes, 1983

(5)   Société Historique et Archéologique de l'Orne ; janvier 1918,  "Le diamant d'Alençon se trouvait dans les carrières de granite de Beauséjour, de la Cette, de la Butte du Pont-Percé, du Pont-Percé et de la Galochère, toutes situées sur la commune de Condé-sur-Sarth, la première à 1.500 mètres, les autres à 4 kilomètres d'Alençon.  Les carrières de Hertré, également sur Condé......n'ont pas fourni de diamants, bien qu'elles soient citées par plusieurs auteurs.  Source Gallica

(6)   SCARRON, Paul., Le Roman Comique, 1651.  Souce Gallica

(7)   PERRY, Jane., The Victorian passion for peasant jewellery, Jewellery studies, volume 12, 2012

 

 

Sortie du livre Les Bijoux des Français

 

Livre - Les Bijoux des Français

 

 

 

 

 

 

 

 

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Vous avez visité le site www.bijouxregionaux.com qui depuis onze ans répertorie tous les bijoux régionaux et traditionnels français, sans publicité et sans ventes.


À la suite de la demande du public, ce site est enfin disponible en livre, bien plus complet et avec de nombreuses nouvelles photos et textes qui ne sont pas sur le site. J’ai fait plus de 4500 km en 2020 pour visiter les divers collectionneurs et musées de la France et photographier, peser, mesurer et examiner leurs bijoux.

Grand format de 23.5 x 30 cm, de 304 pages, cartonné et tout illustré en couleur, ce livre est le premier référence complet sur le sujet et corrige les nombreuses erreurs et lacunes constatées dans les autres références et présente d’autres bijoux régionaux jusqu' alors inconnus du public. Vous trouverez huit pages sur les épingles et fibules bretons et des nombreux autres bijoux dans les musées qui ne sont pas sur ce site. Plus de quatre mois de recherches ont été faits pour que le chapitre sur les poinçons soit le plus fiable jamais mis sur la marché - des illustrations claires des poinçons ont été faites spécialement pour ce volume. Et pour la première fois, les collectionneurs auront accès à une liste complète de tous les différents, les petits signes dans les poinçons qui permettent d'identifier dans quelle ville les bijoux ont été poinçonnés.  Les dates d'ouverture et fermeture depuis 1798 des bureaux de garantie sont également répertoriées pour la première fois, permettant, avec les différents, de mieux dater vos bijoux.


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C'est pour ça que je vous conseille de commander vos exemplaires tôt car le tirage est très limité.  


Un exemplaire en français                         €75                                 frais d’envoi                 €9 La Poste, €6 Relay Colis, €8 pour l'étranger
 
Deux exemplaires et plus en français       €75 chacun                    frais d'envoi                  €9 pour l'ensemble, €8 chacun pour l'étranger
 
Un exemplaires et plus en anglais             £75 sterling chacun      frais d'envoi                  £8 sterling chacun
 

Pour passer commande, vous pouvez envoyer votre chèque à l'ordre de M. Fieggen à 280 rue Saint-Honoré, 75001 Paris.

Pour les virements en euros, vous pouvez envoyer à - IBAN – Titulaire Michael Fieggen - FR76 4061 8803 9700 0403 3233 171 – BIC – BOUSFRPPXXX


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