Introduction

Les bijoux des Français

 

 

 

Ce site, intitulé Les Bijoux des Français, va bien plus loin que les seuls bijoux régionaux, les bijoux traditionnels français ou les bijoux des régions de France. Il explore, en effet, la relation que les Français ont avec leurs bijoux en particulier, ainsi qu'avec tous les autres objets en or et argent.  La place spéciale des métaux précieux chez nous tous est due à leur valeur élevée qui rend leur achat onéreux, leur réception un moment privilégié et de leur détention une responsabilité et une fierté.

Par leur beauté, malléabilité et inaltérabilité, l’or et l’argent ont toujours été très recherchés.  Leur rareté par rapport à la demande les a assurés, dans toute l'histoire, d'une valeur élevée.  (Le platine ne fut isolé qu'en 1741 et du fait de la difficulté de le travailler, il valait trois fois moins que l’or jusqu’à environ 1860, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.  On a commencé à utiliser le platine en bijouterie courant en Europe vers 1890, bien que les Indiens d'Amérique du Sud l'aient employé occasionnellement deux mille ans plus tôt et sans pouvoir le fondre.)

 

Les Gaulois avaient de superbes orfèvres, et déjà vers 1300 avant notre ère (à l’époque de Toutankhamon) faisaient de superbes bijoux qui n’ont rien à envier au meilleur travail de leurs contemporains Egyptiens, Grecs ou Romains. Très peu de leurs bijoux ont survécu, les Romains ayant presque tout pris lors de leur conquête de la Gaule.

 

 

 
Collier de l'âge de bronze en or massif, vers 1200 avant notre ère. (33%)

 
 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Pendentif de l'Age de bronze

 



 

 

 

 

 

 

 



Statère gaulois (200%)

 

 

 

 

 

 




Bague médiévale argent


Pendentif Renaissance en or, cristal et email

 

Jusqu’au début du 19ème siècle, la plupart des Français n’avaient pas un seul bijou en or, se contentant peut-être d'une bague ou deux en argent, voire en laiton et des enseignes vestimentaires en plomb, laiton ou étain.  Il en est de même pour les pièces d’or; la majorité des gens passait leur vie sans jamais toucher à un Louis d’or.  Dans les années noires suivant la révolution de 1789, la détention des pièces d’or était même punie de mort.  C’est vers 1815-1830 avec la Restauration et un retour de stabilité en France que certaines régions ont vu leur prospérité s'accroître et ou les femmes pouvaient enfin prétendre à avoir des bijoux en or.  Les régions les plus riches étaient Paris, la Normandie, l'Alsace et la Provence.  Les voyages entre régions étant lents et onéreux, il y avait peu de communication entre elles.  Chaque province, ville, voire village avait son costume régional unique constitué d'une robe, écharpe, cape, chemise, tablier et coiffe pour les femmes et pantalon, gilet, veste ou blouse pour les hommes.  Beaucoup de régions ont vu évoluer des bijoux uniques à leur région, surtout des croix.  Et chaque région avait également sa langue ou son patois; on oublie facilement qu’en 1914 bon nombre des soldats appelés au front ne parlaient pas français et on était obligé de former des régiments de Bretons ou d'Occitans pour faciliter la communication.  Henri Clouzot, conservateur du musée de Trocadéro, écrivait en 1922 "Mais si vous regardez de près ces humbles bijoux, souvent faits d'une feuille d'or mince comme du papier, vous verrez qu'ils se différencient de province à province presque autant que les coiffes, ces gracieux papillons de dentelle qui prêtent à nos paysannes des figures de missel." (1)


Avec la construction du réseau du chemin de fer vers 1840 et l'exode rurale, une inévitable standardisation s'est imposée.  Les provinciaux n'appréciaient guère d'être considérés comme des reliques folkloriques hors de leur région ni par des touristes amenés dans leur région par les chemins de fer, d'où une quasi-fin du port régulier des costumes régionaux vers 1920.  En 1929 Marcus Tortillet écrivait "L'infiltration rapide de la civilisation urbaine a ruiné toutes les particularités, les vestimentaires comme les autres et a causé chez nous comme ailleurs, la perte de la précieux costume locale.  Toute originalité est considérée désormais comme un défaut, une singularité de mauvais goût tandis que la mode de Paris suivie avec le plus docile respect marque le point de départ d'une unification dans les manières, en attendant l'unification dans les esprits..." (2)
 

Dans certaines régions moins prospères comme le Centre par exemple, les femmes n'avaient pas les moyens de se parer de bijoux avant la disparition de leurs costumes, et les bijoux régionaux ou bijoux traditionnels propres à leur région n'ont pas évolué.  On voit donc des croix Jeannette, souvent fabriquées à Paris, adoptées un peu partout où on ne trouve pas de croix spécifique à la région.
 


 

 


Croix bosse normande, or, c1800 (50%)

 


Croix de Rouen, or et strass (75% de taille réel))

 


Pendants d'oreilles Milanos
de Boulogne-sur-Mer

   

 

Ce qui est intéressant, c'est que malgré la disparition des costumes régionaux, il reste encore certaines régions ou les femmes ont gardé la tradition de porter leurs bijoux régionaux non seulement lors des fêtes mais également tous les jours.  Si les magnifiques croix bosses de Normandie ne sont plus portées tout comme les étonnantes croix de Rouen et les pendants d'oreilles Milanos de Boulogne-sur-Mer, peu de femmes de Boulogne se séparent de leurs bagues Lisbonnes ou de leurs bagues nœud d'amour.  Il en est de même avec les pendentifs Saint Esprit d'Aurillac, les bijoux en émail de Bresse ou de Limoges, les croix dévote d'Arles et les créoles de Martinique et Guadeloupe, toujours portés avec fierté dans leur région d'origine.


 

 


 

 

Bague Lisbonne

 


 



 

 

Bague nœud d'amour


Saint Esprit d'Aurillac


Croix en argent & &maux bressans


Croix Jeannette
ou dévote d'Arles

 

J'ai besoin encore de photos de certains bijoux régionaux pour compléter ce site, merci de votre aide.  Sur PC si vous passez le curseur sur une photo vous pouvez souvent voir une description plus détaillée avec poids, dimensions, poinçons et origine.  Certains photos ont un aspect un peu flou, mais notez que vous pouvez les agrandir et les voir en haute résolution en les cliquant dessus (le site web se plante si je laisse afficher toutes les photos en haute résolution!)  Cependant, certains de ces fonctions avancés ne marchent pas toujours bien sur tablette ou sur téléphone.   Si vous voulez contribuer à ce site par du texte ou des photos, vous êtes le bienvenu!


Par ce site, je souhaite vous faire partager quelques photos des bijoux et objets que j'ai vus et les choses que j'ai apprises pendant plus de quarante années de passion pour le bijou ancien, l'argenterie et la numismatique.  J'aime beaucoup travailler avec des objets qui ont une âme, et les objets en métal précieux ont généralement été achetés et offert pour marquer des moments importants de la vie. La médaille de baptême, la croix de communion, la bague de fiançailles et le bracelet de deuil ; tous ces objets marquent des passages dans notre vie et ont beaucoup à nous raconter.  J'ai négocié des parures valent plus d'un million d'euros mais je suis plus touché par une petite bague de foi en argent qui a représenté tant à son porteur il y a deux cents ans. Plusieurs milliers de kilos de bijoux sont passés entre mes mains ces dernières années et le marché de la vente et de l'achat de bijoux anciens et monnaies a beaucoup évolué depuis que j'ai commencé cette activité en Australie à l'âge de 20 ans, avant de venir m'installer en France.  J'ai eu la chance d'acheter et d'admirer des bijoux dans des centaines de villages et villes de France et j'ai pris une solide connaissance de la rareté et la distribution des bijoux et objets anciens. Certains des objets présentés ici sont actuellement dans des musées, d'autres dans des collections privées et certains ont été fondus : je remercie les différents propriétaires et conservateurs d'avoir accepté de les partager avec vous. A noter que certains musées m'ont gratuitement envoyé des clichés, heureuse que leurs fonds puissent être accessible à un plus grand public. D'autres m'ont ouvert leurs vitrines, me permettant de prendre des clichés, mesures, poids et de relever les poinçons. Le musée Crozatier du Puy-en-Velay m'a même ouvert leurs portes pendant des travaux. Et pourtant d'autres musées ont refusé tout coopération, ou m'ont même demandé de payer pour des clichés pour ce site. Je pense que des donateurs n'ont jamais imaginé que leurs dons puissent être si peu accessible.....


J'ai toujours essayé de garder l'esprit ouvert et d'apprendre à partir de mes observations et mes recherches. Toutefois, si mes réflexions et conclusions concordent généralement avec les diverses références, vénérables et récentes, mon expérience sur le terrain m'amène parfois à être en désaccord et à établir d'autres découvertes et conclusions.


Ce site internet, mis à jour chaque semaine ou deux avec de nouvelles photos, textes et des améliorations, est la version évoluant constamment du livre que beaucoup de personnes m'ont demandé d'écrire. (Regardez la dernier page du site pour voir les articles et photos nouveaux). Les objets sont pour la plupart, sauf indication contraire, illustré en grandeur réelle pour un écran d’ordinateur de 40cm en diagonale.  Les bagues ont été agrandies, et l’argenterie réduit.

Je vous propose donc un voyage (sans publicité) à travers le temps des bijoux et objets en métaux précieux des Français. Mike F.

Pour voir les bijoux sur ce site en taille réelle, il convient d'ajuster votre écran pour être conforme à cette règle.

 

 

 
 
Bijoux Gaulois et Mérovingienne - Racinet - Le Costume Historique 1888
 

 

Les bijoux des Français

 
(1)    Clousot, Henri., Les bijoux de la collection Georges Chapsal, 1922
(2)    Tortillet, Marius., Le costume Bressan, Victor Berthod, 1929
 
 
 

Sortie du livre Les Bijoux des Français

 

Livre - Les Bijoux des Français

 

 

 

 

 

 

 

 

Chers collectionneurs, commissaires-priseurs, marchands et amateurs,

Vous avez visité le site www.bijouxregionaux.com qui depuis onze ans répertorie tous les bijoux régionaux et traditionnels français, sans publicité et sans ventes.


À la suite de la demande du public, ce site est enfin disponible en livre, bien plus complet et avec de nombreuses nouvelles photos et textes qui ne sont pas sur le site. J’ai fait plus de 4500 km en 2020 pour visiter les divers collectionneurs et musées de la France et photographier, peser, mesurer et examiner leurs bijoux.

Grand format de 23.5 x 30 cm, de 304 pages, cartonné et tout illustré en couleur, ce livre est le premier référence complet sur le sujet et corrige les nombreuses erreurs et lacunes constatées dans les autres références et présente d’autres bijoux régionaux jusqu' alors inconnus du public. Vous trouverez huit pages sur les épingles et fibules bretons et des nombreux autres bijoux dans les musées qui ne sont pas sur ce site. Plus de quatre mois de recherches ont été faits pour que le chapitre sur les poinçons soit le plus fiable jamais mis sur la marché - des illustrations claires des poinçons ont été faites spécialement pour ce volume. Et pour la première fois, les collectionneurs auront accès à une liste complète de tous les différents, les petits signes dans les poinçons qui permettent d'identifier dans quelle ville les bijoux ont été poinçonnés.  Les dates d'ouverture et fermeture depuis 1798 des bureaux de garantie sont également répertoriées pour la première fois, permettant, avec les différents, de mieux dater vos bijoux.


Vous savez peut-être que certaines autres références sur les bijoux régionaux, par exemple Les Bijoux Traditionnels Français ou Les Croix de Savoie sont quasiment introuvables aujourd'hui et se vendent pour plus de €450 sur l’internet. Et n'oubliez pas que Les Bijoux Traditionnels Français, jusuq'a maintenant le bible des collectionneurs, a couté 350F lors de sa sortie en 1998, l'equivant de €73 ajusteé pour l'inflation (selon simulateur de l'INSEE).

C'est pour ça que je vous conseille de commander vos exemplaires tôt car le tirage est très limité.  


Un exemplaire en français                         €75                                 frais d’envoi                 €9 La Poste, €6 Relay Colis, €8 pour l'étranger
 
Deux exemplaires et plus en français       €75 chacun                    frais d'envoi                  €9 pour l'ensemble, €8 chacun pour l'étranger
 
Un exemplaires et plus en anglais             £75 sterling chacun      frais d'envoi                  £8 sterling chacun
 

Pour passer commande, vous pouvez envoyer votre chèque à l'ordre de M. Fieggen à 280 rue Saint-Honoré, 75001 Paris.

Pour les virements en euros, vous pouvez envoyer à - IBAN – Titulaire Michael Fieggen - FR76 4061 8803 9700 0403 3233 171 – BIC – BOUSFRPPXXX


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